Les miroirs parfaits de la recherche d’ondes gravitationnellesAppui direct à la recherche

Cristal collectif du CNRS
1er rang : Bernard Lagrange, Danièle Forest, Benoit Sassolas, Julien Teillon, Laurent Pinard. 2e rang : Matthieu Coulon, Eléonore Barthélémy-Mazot, Christophe Michel, David Hofman, Lorenzo Mereni. Absent sur la photo : Massimo Granata.© Jérôme Degallaix (LMA/IP2I)

Lauréats

  • Eléonore Barthélémy-Mazot, ingénieure Service couches minces, Cellule qualité - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)
  • Matthieu Coulon, technicien Service couches minces - Laboratoire des matériaux avancés (LMA1 ) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)
  • Danièle Forest, ingénieure Service métrologie - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)    
  • Massimo Granata, ingénieur Service métrologie - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)    
  • David Hofman, ingénieur Service couches minces - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)    
  • Bernard Lagrange, ingénieur développement instrumental - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)
  • Lorenzo Meréni, ingénieur Service couches minces - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)
  • Christophe Michel, responsable opérationnel LMA, responsable Service couches minces - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)    
  • Laurent Pinard, directeur du LMA, responsable du service Métrologie - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)    
  • Benoit Sassolas, ingénieur Service couches minces - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)
  • Julien Teillon, technicien Service couches minces - Laboratoire des matériaux avancés (LMA) - Délégation Rhône Auvergne - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)
  • 1CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1

Les miroirs réalisés au sein du Laboratoire des matériaux avancés (LMA), de l’Institut de physique des 2 infinis de Lyon1 , équipent les interféromètres du monde entier qui traquent les infimes tremblements de l’Univers : les ondes gravitationnelles2 . Depuis près de 20 ans, les ingénieurs et les techniciens du LMA sont parvenus à les doter de performances optiques frôlant la perfection.

Le Laboratoire des matériaux avancés, plateforme nationale de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS (IN2P3), spécialisé dans la réalisation et la caractérisation de couches minces, a opéré le traitement de surface des principaux miroirs de tous les interféromètres gravitationnels terrestres, en particulier ceux de Virgo en Italie et de LIGO aux États-Unis. Ces miroirs, « les plus parfaits au monde », fabriqués dans le matériau le plus pur, réfléchissent la quasi-totalité de la lumière incidente (99,9999%) grâce à un dépôt de matière à la surface que seul le laboratoire est capable de réaliser. Cet empilement de fines couches de 6 micromètres d’épaisseur, les dote de performances optiques ultimes en termes d'absorption, de diffusion et de planéité. Le facteur le plus déterminant de la sensibilité des interféromètres, et donc de la détection des ondes gravitationnelles, est la qualité de ces couches réalisées par la grande machine de dépôt du LMA, conçue, assemblée, intégrée et mise au point par les ingénieurs et techniciens de l’équipe. Les performances uniques de ces miroirs ont d’ailleurs été récompensées par la première détection des ondes gravitationnelles en 2015, prédites en 1916 par la relativité générale d’Einstein. Au total, 10 miroirs de deuxième génération pour le détecteur d'ondes gravitationnelles Advanced Virgo, et 20 miroirs pour les deux détecteurs américains d’Advanced LIGO, ont été réalisés avec succès par les ingénieurs et techniciens du LMA. Le laboratoire prépare maintenant les autres défis à venir avec le traitement des miroirs de 100 kg pour les prochaines prises de données des interféromètres Virgo et LIGO, ouvrant ainsi une nouvelle fenêtre sur la compréhension de notre Univers.

  • 1CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1
  • 2Déformations de l’espace-temps produites par la fusion de deux trous noirs ou d’autres cataclysmes cosmiques extrêmes.