Antoine Petit inaugure le Laboratoire sous-marin Provence Méditerranée (LSPM)

Institutionnel Physique des neutrinos
Ce site scientifique sous-marin unique au monde abrite, à 2450 m de profondeur en Méditerranée, un télescope à neutrinos et une batterie d'instruments dédiés à l'étude de l'environnement abyssal. Il a été officiellement inauguré au CPPM en présence du CNRS, d’Aix-Marseille Université et de l’Ifremer qui copilotent ensemble l'installation.
Antoine Petit, PDG du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Eric Berton, président d'Aix Marseille Université (AMU) et Bruno Andral, directeur adjoint du centre Ifremer Méditerranée, étaient réunis aux côtés de Reynald Pain, directeur de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3), d'Aurélie Philippe, déléguée régionale du CNRS Provence et Corse et de Cristinel Diaconu directeur du Centre de physique des particules de Marseille (CPPM), pour couper le ruban inaugural du LSPM avec son directeur Paschal Coyle, le 24 février dernier. La cérémonie s'est déroulée dans les locaux du CPPM, laboratoire hôte du LSPM, devant les éléments de l'infrastructure en préparation pour la prochaine opération de déploiement à 2450 m de profondeur au large de Toulon.
coupure du ruban d'inauguration du LSPM
Inauguration du LSPM. Figurent, de gauche à droite, Paschal Coyle, directeur du Laboratoire sous-marin Provence Méditerranée (LSPM), Aurélie Biancarelli Lopes, adjointe au Maire de Marseille, en charge de la recherche, de la vie étudiante et de lʼenseignement supérieur, Eric Berton, président d'Aix Marseille Université (AMU), Antoine Petit, PDG du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Bruno Andral, directeur adjoint du centre Ifremer Méditerranée, Reynald Pain, directeur de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) et Cristinel Diaconu directeur du Centre de physique des particules de Marseille (CPPM). Image CPPM

 

De la haute tension et du haut débit dans les abysses
 
D'ores et déjà les principaux éléments de la plateforme scientifique sont opérationnels : une liaison électro-optique de 40 km entre le site et le centre de contrôle à la Seyne-sur-Mer, apportant puissance et haut débit aux instruments scientifiques disposés dans les abysses, deux nœuds de connexion pour relier le câble à l'ensemble des instruments, quinze lignes de détection des neutrinos, une ligne instrumentée pour l'observation en continu des conditions physiques sous-marines et de la biodiversité. A terme, le LSPM regroupera deux câbles électro-optiques, quatre nœuds de connexion, cent-quinze lignes de détection des neutrinos, deux ligne d'étude du milieu, un rover d'exploration, un sismomètre, un spectromètre gamma et une biocaméra.
 
 
Shéma des éléments du LSPM au fond de la méditerranée
Le LSPM est une plateforme scientifique nationale équipée pour l'étude des neutrinos (côté gauche de l'image) et l'étude de l'environnement abyssal (côté droit). L'ensemble de tous ces éléments est plongé dans le noir et ancré dans le fond marin à 2450 m de profondeur. Un câble électro optique de 40 km de long relie l'installation au centre de contrôle installé à la Seyne-sur-Mer. Image Camille Combes, agence Ouvre Boîte
Une installation pour l'étude des neutrinos et du milieu marin profond
 
Le télescope à neutrinos KM3NeT est le principal utilisateur du LSPM. Avec ses 115 lignes de surveillance optique verticales culminant à près de 200 m au-dessus du fond marin et espacées entre elles de 20 m, il va traquer dans un vaste volume de près de 6 milliards de litres d'eau, les infimes halos résultant de la manifestation des neutrinos. Il aura pour principal but l'étude fine de ces particules et la mesure précises de leurs paramètres fondamentaux. Baptisé ORCA, ce sous-ensemble du télescope KM3NeT fonctionnera en tandem avec son grand frère ARCA en cours d'installation au large de la Sicile et, quant à lui, dédié à l'astrophysique neutrino.
 
Avec la partie environnementale du LSPM, les scientifiques vont pouvoir observer dans ce lieu unique et sur le long terme de nombreux paramètres tels que la dynamique de la colonne d'eau, la salinité et la concentration en oxygène, les échanges entre continents et océans, les effets du réchauffement climatique, l'évolution de la faune marine, ou encore la sismicité.
 

Contact

Paschal Coyle
Porte-parole de la collaboration KM3NeT et directeur du LSPM
Mathieu Perrin-Terrin
Charcheur au CPPM et responsable KM3NeT France
Vincent Poireau
DAS Astroparticules et cosmologie
Emmanuel Jullien
Responsable du service communication de l'IN2P3