Mise à jour à mi-parcours de la Stratégie Européenne pour la Physique des Astroparticules

Bruxelles, 7.12.2023 – Le Consortium Européen pour la Physique des Astroparticules (APPEC) annonce que la mise à jour à mi-parcours de la Stratégie Européenne pour la Physique des Astroparticules 2017-2026 a été finalisée avec succès et approuvée par son Assemblée générale. La feuille de route mise à jour a été élaborée en collaboration avec le comité consultatif scientifique d’APPEC, la communauté au sens large et les disciplines voisines. La présentation de cette importante mise à jour a eu lieu lors d'un événement intitulé "L'avenir de la physique des astroparticules en Europe", au cours duquel la communauté a également présenté les projets des infrastructures de recherche et des expériences actuelles et futures lors d'une session de posters très animée. Les liens entre expérience et théorie ainsi que le potentiel de synergie et de complémentarité avec le domaine de l'astrophysique et de l'astronomie ont été discutés lors de cet événement.

La mise à jour à mi-parcours montre que la Stratégie Européenne pour la Physique des Astroparticules 2017-2026 d’APPEC est en bonne voie d'être mise en oeuvre. La plupart des objectifs stratégiques respectent le calendrier et devraient être atteints. Cependant, il est devenu évident que certains objectifs ne sont plus réalisables, ce qui conduit à des ajustements des objectifs stratégiques. Parallèlement, de nouveaux objectifs stratégiques émergent dans d’autres domaines. Des projets tels que le nouveau détecteur européen d'ondes gravitationnelles (Einstein Telescope) sont à un stade avancé de développement. Cela a incité la communauté APPEC à ajuster les objectifs stratégiques à moyen terme des divers sujets scientifiques en physique des astroparticules.

"La physique des astroparticules utilise des installations de recherche à grande échelle pour détecter les sources et les propriétés des messagers de l'univers. Ces infrastructures sont souvent installées dans des endroits éloignés comme au Pôle Sud, au fond de la Mer Méditerranée, en haute montagne, dans la Pampa argentine ou dans de grands laboratoires souterrains. Cela implique un besoin élevé de coordination, notamment dans le domaine du traitement des données, car les données de ces observatoires doivent être rassemblées, de préférence en temps réel, pour pouvoir être utilisées de manière optimale", explique Dr. Andreas Haungs du KIT (Karlsruhe Institute of Technology), président de l’Assemblée générale d’APPEC. « Il est essentiel que ces grandes infrastructures, notamment les laboratoires souterrains, soient développées et entretenues. Une initiative visant une coopération beaucoup plus étroite entre les laboratoires souterrains européens est saluée par APPEC. Les ressources disponibles pour l'exploitation des grandes infrastructures existantes, ainsi que des investissements pour celles en cours de construction ou prévues pour le futur, seront examinés dans leur ensemble. L'idée est que, malgré les efforts constants pour obtenir davantage de ressources, le budget de base alloué au domaine de l’astroparticule lui offre un avenir prometteur. »

“Les progrès de la physique des astroparticules vont de pair avec de profonds changements dans l’environnement social et sociétal de la science en général et donc aussi de la physique des astroparticules. Attirer et retenir les talents devient de plus en plus un défi. La science ouverte est devenue la norme. La prise en compte de l’impact sociétal au sens large s’impose désormais. Par conséquent, les objectifs stratégiques sur la manière dont nous souhaitons fonctionner en tant que scientifiques en physique des astroparticules sont devenus plus importants et plus clairs. » a souligné Prof. Sijbrand de Jong (Université Radboud de Nimègue), à la tête du conseil consultatif scientifique d’APPEC, lors de sa présentation de la mise à jour de la feuille de route aux participants à l’événement.