Michel SPIRO, lauréat du Prix Lagarrigue 2018

Distinctions Hommages

Le jury international du prix André Lagarrigue, réuni sous la présidence de Reynald Pain, directeur de l’IN2P3, a décerné le prix 2018 à Michel Spiro, directeur de recherche émérite au CEA. Ce prix lui sera remis le 29 novembre 2019 à l’Auditorium du Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire (LAL, CNRS/Université Paris-Sud).

Michel Spiro reçoit cette récompense pour l’exemplarité de sa carrière, tant d’un point de vue scientifique que managérial. Il a notamment contribué à la découverte des bosons intermédiaires W et Z avec l’expérience UA1 au CERN. Il a été l’initiateur et le porte-parole durant 12 ans de l’expérience EROS, une des premières expériences d’astroparticules qui recherchait la matière noire dans le halo de notre galaxie. Il a joué aussi un rôle majeur dans la physique des neutrinos avec l’expérience GALLEX pour laquelle il a été récompensé par le Prix Philip Morris en 1995. Il a été lauréat de plusieurs prix tout au long de sa carrière dont le prix Thibaud de l’Académie des Sciences de Lyon et le prix Félix Robin de la Société Française de Physique pour l’ensemble de ses travaux (UA1, GALLEX et EROS).

Il a assumé plusieurs postes à responsabilité au CEA et au CNRS dont ceux de directeur de l’IN2P3 (2003-2010) et celui de Conseiller du Haut-Commissaire (2012-2018). Impliqué dans de nombreuses institutions internationales, il a, en particulier, assuré la présidence du conseil du CERN de 2010 à 2013. Il a été nommé cette année président de IUPAP (International Union of Pure and Applied Physics).

Enseignant à l’École Polytechnique et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation, Michel Spiro a su, à l’instar d’André Lagarrigue, partager ses connaissances scientifiques avec le plus grand nombre.

Créé en 2005 sous l’égide de la Société Française de Physique (SFP), le prix André Lagarrigue rend hommage au Professeur André Lagarrigue, directeur du LAL de 1969 à 1975, pour son rôle majeur dans la découverte des courants neutres d’interactions faibles avec la chambre à bulles Gargamelle au CERN, établissant ainsi la validité de la théorie électrofaible. Cofinancé par le CEA, le CERN, l’École Polytechnique, l’IN2P3-CNRS, le LAL et l’Université Paris-Sud, il est remis tous les deux ans.