L’ESA adopte la mission spatiale d'étude des ondes gravitationnelles LISA
Le 25 janvier, le « Science Program Committee » de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a donné raison de se réjouir à plusieurs laboratoires IN2P3 : le comité a annoncé l’adoption de la mission LISA, un projet spatial ambitieux de détection d’ondes gravitationnelles depuis l’espace. Composé de trois satellites distant de 2,5 millions de km formant un interféromètre laser géant en orbite héliocentrique, la mission mesurera les infimes variations de l’espace-temps provoquées par le passage des ondes gravitationnelles. La décision du 25 janvier donne le feu vert pour la réalisation des instruments en vue d'un lancement à l’horizon 2035-2037.
L'objectif de la mission LISA est la détection des ondes gravitationnelles basses fréquences (entre 0,1 et 100 mHz), émises par les phénomènes les plus violents de l’Univers tels que la coalescence de trous noirs supermassifs. Ses observations permettront à la fois de répondre à des questions de physique fondamentale (gravitation en champ fort, physique de l’Univers primordial, etc.), d’astrophysique (origine des trous noirs, formation et évolution des objets binaires compacts de notre Galaxie, etc.) et de cosmologie (expansion de l’Univers, nature de l’énergie noire, etc.). La mission doit durer 6 ans.
Le projet LISA est mené par un consortium international réunissant quelques 200 laboratoires et près de 2000 personnes. En Europe, il est coordonné par l'ESA et les agences spatiales nationales comme le CNES en France. L'IN2P3 est impliqué depuis 2005 dans ce projet majeur, qui mobilise des équipes dans six de ses laboratoires : l'APC, le CPPM, IJCLab, le L2IT, l'IP2I et le LPCC.