Les détecteurs d'ondes gravitationnelles entament une nouvelle campagne de prise de données

Communiqué de presse

La collaboration LIGO-Virgo-KAGRA (LVK) démarre une nouvelle campagne d'observation avec des instruments modernisés, de nouveaux modèles de signaux encore plus précis et des méthodes d'analyse des données plus avancées. Cette campagne d'observation, baptisée O4, a débuté le 24 mai et s'étalera sur 20 mois. Avec une meilleure sensibilité et une portée améliorée, les chercheurs s'attendent à observer un nombre beaucoup plus important d’événements cosmiques, à raison d’un tous les 2 à 3 jours, et à accéder ainsi à de nouvelles mesures physiques sur l'Univers.

Le démarrage de la prise de données se fera en plusieurs étapes. À partir du 24 mai, les deux interféromètres de LIGO opèreront conjointement avec celui de KAGRA, qui commencera avec une sensibilité préliminaire limitée avant de quitter la campagne au bout d’un mois et de reprendre ses opérations de montée en sensibilité. Les détecteurs de LIGO opéreront ensuite seuls pendant quelques mois avant d’être rejoints par l’interféromètre Virgo, qui a décidé de retarder l’entrée dans la campagne d’observation pour augmenter sa sensibilité et donc son impact scientifique. (Voir le communiqué du 12 mai 2023)

Télécharger le communiqué de presse publié par la collaboration LIGO-Virgo-KAGRA (LVK) pour le lancement de cette nouvelle campagne d’observation O4 : "Les détecteurs d’ondes gravitationnelles commencent une nouvelle campagne d’observation pour explorer les secrets de l’univers"

 

À propos de Virgo

Virgo est un interféromètre laser doté de deux bras de trois kilomètres, conçu pour détecter les ondes gravitationnelles, des oscillations imperceptibles de l'espace-temps générées par des événements cosmiques violents, tels que la fusion de trous noirs et d'étoiles à neutrons. Pour détecter les ondes gravitationnelles, Virgo mesure la distance relative entre deux miroirs suspendus aux extrémités de ses bras, avec une précision inférieure à un millième du diamètre d'un proton (un millionième de milliardième de mètre). L'interféromètre fonctionne en détectant l'interférence de deux faisceaux laser qui se propagent le long des deux bras perpendiculaires de trois kilomètres dans des tubes à ultra-vide. Virgo est actuellement l'un des trois détecteurs d'ondes gravitationnelles les plus grands et les plus sensibles au monde, avec les deux interféromètres américains LIGO, avec lesquels il fonctionne conjointement depuis 2017.

La collaboration scientifique internationale de l'expérience implique 842 chercheurs de 115 institutions dans 15 pays. Virgo est installé à l'Observatoire gravitationnel européen (EGO), l'infrastructure de recherche financée par l'Istituto Nazionale di Fisica Nucleare (INFN) italien, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) français et, à partir de 2020, également par l'Institut national de physique subatomique (Nikhef) aux Pays-Bas.

Contact

Matteo Barsuglia
Responsable scientifique pour la France du projet Virgo
Frédérique Marion
Chercheuse au LAPP et porte-parole adjointe de la collaboration Virgo
Vincent Poireau
DAS Astroparticules et cosmologie
Emmanuel Jullien
Responsable du service communication de l'IN2P3