Le spectromètre Agata du Ganil compte désormais 32 capsules

Résultats scientifiques Physique nucléaire

Le spectromètre Agata installé au Ganil est désormais équipé de 32 capteurs et bénéficie donc d'une sensibilité accrue. Les données collectées par les expériences sont analysées par quatre laboratoires de l'IN2P3 et deux laboratoires espagnol et italien. Elles permettront de mieux comprendre les manifestations de l'interaction forte, l'une des quatre forces fondamentales de la nature qui régit le comportement de la matière au sein des noyaux atomiques.

Le spectromètre Agata, installé dans la salle G1 du laboratoire, grandit. En 2015, pour sa première série d'expériences, 24 capsules avait été assemblées et équipées de l'électronique associée. Six expériences ont ainsi été réalisées avec cette configuration : Agata était couplé au spectromètre Vamos, qui identifie les noyaux issus de la collision entre le faisceau délivré par le cyclotron CSS1 et une cible placée au centre d'Agata. Les expériences réalisées avec succès ont porté sur l'étude de l'évolution des forces nucléaires dans des noyaux exotiques (n'existant pas à l'état naturel sur Terre) proches du nickel 78, l'étain 100 et le plomb 208.

Les données collectées sont en cours d'analyse dans les laboratoires du Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CSNSM, CNRS/Université Paris Sud), de l'Institut de physique nucléaire d'Orsay (IPNO, CNRS/Université Paris Sud), l'Institut de physique nucléaire de Lyon (IPNL, CNRS/Université Claude Bernard), l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, CNRS/Université de Strasbourg), l'Instituto de física corpuscular (IFIC) de Valence en Espagne et l'Instituto nazionale di fisica nucleare (INFN) de Legnaro en Italie. L'ensemble de ces données va permettre des avancées dans la compréhension des manifestations de l'interaction forte, l'une des quatre forces fondamentales de la nature, qui régit le comportement de la matière au sein des noyaux atomiques.

Image removed.
Les 32 capsules de détection du spectromètre Agata © P. Lecomte/Ganil

 

En 2016, l'ambition de la collaboration est d'installer un nombre de détecteurs encore accru afin d'augmenter la sensibilité de l'instrument. Ainsi fin 2015, à la veille de Noël, trois modules supplémentaires ont été livrés par l'Université de Cologne, portant ainsi le nombre de capsules à 32, un record pour la collaboration Agata. L'installation de ces détecteurs s'est terminée au tout de début de 2016 en prévision du redémarrage de la campagne expérimentale du Ganil en mars. Quatre expériences ambitieuses sont au programme de 2016 !

 

Pour en savoir plus