Rayons cosmiques : mesure de précision de la composante secondaire par AMS

Résultats scientifiques Astroparticules et cosmologie

La collaboration internationale du spectromètre magnétique Alpha (AMS), installé sur la station spatiale internationale (ISS) et à laquelle participent le LAPP 1  et le LPSC 2 , vient de publier de nouveaux résultats dans Physical Review Letter. Ces nouvelles données mettent en lumière la manière dont les rayons cosmiques secondaires se propagent dans la Galaxie.

  • 1Laboratoire d’Annecy de physique des particules (LAPP, CNRS/Université Savoie Mont Blanc)
  • 2Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC, CNRS/Université Grenoble Alpes/Grenoble INP)

Les explosions d’étoiles, telles que les supernovæ, projettent des noyaux dans l'espace interstellaire à des vitesses proches de celle de la lumière : les rayons cosmiques. Lorsque ces noyaux entrent en collision avec le gaz épars entre les étoiles, ils produisent une cascade de particules, appelées rayons cosmiques secondaires. Étudier ces particules permet de retracer l'histoire des rayons cosmique lors de leur propagation dans la Galaxie. Les mesures des flux de lithium, béryllium et bore – trois espèces de rayons cosmiques secondaires – effectuées par AMS, permettent de caractériser avec une précision sans précédent cette composante. On observe notamment un excès de particules à haute énergie correspondant à un changement du spectre en énergie. Ce type d’observations a déjà été fait pour les rayons cosmiques primaires – tels que l’hélium, le carbone et l’oxygène – mais elles sont plus marquées pour les rayons cosmiques secondaires. Ces nouvelles données suggèrent que de nouveaux mécanismes doivent être pris en compte pour décrire avec précision la propagation des rayons cosmiques secondaires à travers l'espace.

Image removed.
Photo du spectromètre AMS depuis l'ISS © NASA Image

 

Pour en savoir plus